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Augmentation de l’apport
Dans le contexte de crise sanitaire que nous vivons actuellement, les banques se montrent de plus en plus craintives dans la sélection des dossiers d’emprunt immobilier.
Les apports qui étaient de moins en moins exigés (requis) sont dorénavant indispensables et le montant exigé revue à la hausse. Après les deux nettes baisses de 2018 et 2019 (respectivement -5% et -4,9%), c’est précisément au cours de l’année 2020 que la machine s’est emballée. Le montant de l’apport moyen est passé de 35 996 € au premier semestre 2020 à 45 341 € au second semestre, soit une augmentation de 20,6% (sur les dossiers finalisés).
Soucieux de la solvabilité de leurs clients potentiels, les banques et organismes de crédit exigent un apport de minimum 10%, soit l’équivalent de la garantie du crédit. Un pourcentage qui peut aller jusqu’à 15% voire plus, pour certains profils de client. Fin 2020, l’apport moyen s’élevait à 46.000 euros, soit près de 16,4% du montant de l’acquisition immobilière en moyenne.
Les assouplissements déjà en place
« Combinés à l’assouplissement des recommandations du Haut conseil de stabilité financière qui permet désormais d’emprunter avec un taux d’endettement à 35 %, ces taux en baisse resolvabilisent les emprunteurs qui peuvent ainsi emprunter près de 10 % de plus qu’il y a un an!» souligne Sandrine Allonier, directrice des études et porte-parole de VousFinancer. »
Plus que jamais, les Français souhaitent investir dans l’immobilier. L’Observatoire du crédit au ménage, a révélé que 31,4 % des ménages détenaient des crédits immobiliers en 2020.
« En dépit d’une situation peu propice, cela fait partie des meilleurs niveaux atteints depuis le début des années 2000 », a affirmé Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris Ouest.
Les conditions d’emprunt ont elles aussi subi des changements. En effet, le HCSF recommande aux banques de ne pas pénaliser les primo-accédants (jeunes actifs), notamment pour ce qui est de la flexibilité sur les critères d’accès aux prêts. En 2020, les primo-accédants ont été les emprunteurs les plus pénalisés sur le marché du crédit immobilier.
Source : Haut Conseil de la stabilité financière (HCSF)
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